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          LE SALON LYONNAIS               71

  Bientôt les vagues silhouettes
Des verts coteaux disparaîtront ;
Lors les carillons des rainettes
Dans les grands marais sonneront.

  Bleus ramiers, blanches tourterelles,
Dans le dernier frisson du jour,
Sur leur nid ont plié leurs ailes :
Voici l'étoile de l'amour.

  Voici le soleil qui se lève
Dans l'âme pour la consoler;
Voici l'heure douce du rêve,
L'espoir tout bas vient nous parler.

   Du soir les derniers reflets roses
S'effacent. Là-bas plus de bruit.
Dans la paix sereine des choses
Tout se calme : voici la nuit.



   PAUL FLANDRIN. — 221, 222.

         Etudes d'après nature.

  Dans ces gracieuses prairies,
  Sur ces gazons aux fleurs d'azur.
  Un sage sous ce ciel si pur
  Egarerait ses rêveries.

  Des anciens il lirait les vers
  Dans ces beaux sites idylliques ;
  Et le chœur des muses antiques
  Danserait sous ces rameaux verts,