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L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 9 sous l'autorité de Camille de Neufville-Villeroy, archevêque de Lyon, né à Bourg en 1636,, mort à Lyon, le 23 octobre 1689, avait fondé en 1671, derrière l'église Saint-Nizier, près de la rue Gentil, une maison appelée le séminaire de Saint-Charles ou du Petit Carreau. On y recevait des ecclésiastiques qui, tout en faisant les petites écoles de la ville, étudiaient en même temps la théologie, faisaient leur séminaire pour être admis ensuite dans les ordres sacrés. Le roi Louis XIV avait donné toute son approbation à cette œuvre, et par lettres patentes il avait félicité même l'archevêque des soins particuliers qu'il prenait pour bien faire instruire les enfants. Les clercs du séminaire de Saint- Charles donnaient l'enseignement dans les écoles de garçons; celles des petites filles étaient tenues par des religieuses dites de Saint-Charles. En 1742, d'après l'Almanach de Lyon, on comptait huit écoles pour les garçons et neuf pour les filles. Ces écoles étaient situées, entre antres, dans des maisons, propriétés de l'œuvre, dites Maison des Anges, place des Cordeliers, du Grand saint Louis, rue Saint-Marcel, ou bien dans la rue Noire au faubourg de Vaise, au faubourg de Saint-Irénée, à la Croix-Rousse dans la maison dite de l'Enfance, dans la rue Grenette, dans la rue de Flandre, à la Guillotière et au quartier de Saint-Clair. Ces écoles étaient administrées, au temporel, par un bureau laïque, et au spirituel, par le séminaire de Saint- Charles. Le Consulat, ou administration municipale de la ville, ne manqua pas de prendre l'institution naissante sous sa protection, et beaucoup de Lyonnais la comblèrent de leurs largesses. Ce sont des négociants suisses établis à Lyon qui fon- dèrent « une des écoles de travail » dont nous avons parlé à l'article Lyon.