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       LE SALON LYONNAIS

  L'avenir que nul ne saura,
Cache la main qui nous entraîne.
A chaque jour suffit sa peine,
Et le bon Dieu n'est-il pas là ?

  Tu rêves pourtant, soucieuse,
Et de ton cœur qui s'attendrit
Tombe sur le front du petit
Une larme silencieuse...

  Tu vieilliras, ils grandiront ;
Un fier garçon prendra ta fille.
Pour fonder une autre famille,
Les deux plus jeunes s'en iront...

  Au travail toujours asservie
Tu vivras, puis dans tes vieux ans,
Au foyer d'un de tes enfants,
Tu finiras ton humble vie.


      10. — Une salle d'asile.

  Les petits enfants de l'asile,
Les humbles et les tout petits,
Depuis longtemps sont vos amis,
O peintre, en ces sujets habile.

  Plus d'un néglige le tableau
Au charme intime qui pénètre :
Qu'on est heureux quand on est maître
D'un bon cœur et d'un bon pinceau !