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27O QUELQUES MOTS
fait agrafer. Grappa, suivant M. Brachet, vient à son tour
du vieil haut allemand krapfo, crochet.
AGUINCHER (prov. agacha), v. apincher. C'est une forme
parallèle, le v se prenant constamment pour le p, comme
dans rife (ripa), sève (sapa), raye (râpa), lom-'e (lupa),
e t c . . Et v donnant à son tour g, comme t'ipera a donné
cuivre.
AIGRAT (Roan.: aigre). Raisin resté vert,-vendanges faites,
Ex. : « Défendez donc aux billious de mettre les aisrats
dans le benot! » Dér. d'aigre.
AIGUILLES, s. f. pi. Se dit des deux montants verticaux
qui, au pressoir, soutiennent le chapeau, la roue et la
pièce horizontale au-dessous, qu'en patois on nomme
couïaissi (coulisse), et qui glisse entre les deux aiguilles.
AISSELIER,s. m. Terme de menuiserie lyonnaise. A Paris,
cela s'appelle poteau d'huisserie. C'est un poteau de bois,
large et plat, avec des rainures sur les deux petits côtés,
qui servent à maintenir les briques d'un briquetage. Un
briquetage, en effet, ne se soutiendrait pas sans le secours
d'aisseliers, que l'on place habituellement à 2m 30 les
uns des autres. Les aisseliers servent aussi à suspendre
les portes dans les briquetages.
L'aisselier est ordinairement en sapin. On le fait avec
du bois de 0,41 m / m d'épaisseur, ou 18 lignes (pouce de
roi). Lorsque l'on emploie des briques plus épaisses, dites
plotets (v. le mot), l'aisselier se fait avec des bois de
54 m/m ou 2 pouces.
Dér. d'aw.
ALINGEN ou A L'INGEN. C'est un terme de jeu d'en-
fant. Quand on joue à alingen, il faut au préalable se munir
de pesettes ou de flageoles, ou quelque chose de sembla-
ble. L'un des joueurs en prend dans sa poche une poi-
gnée et présente le poing clos à son adversaire, en disant: