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LE
DERNIER JOUR
D'UN CONDAMNÉ
A MONSIEUR LÉON G***
Lorsque l'Aurore aux doigts de rose
Parait, annonçant le soleil,
Et que la fleur à peine éclose
Ouvre son calice vermeil ;
Quand l'astre du jour- sur la plaine
Au loin verse ses rayons d'or,
Que du zéphir la douce haleine
Nous apporte le son du cor ;
Quand le lièvre, dans la rosée
Et le silence du matin,
Sans craindre la meute rusée,
Broute en paix les bouquets de thym ;
Revue du Lyonnais. Novembre 1878.