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               JOURNAL DES NOUVELLES DE PÀtUS                         269

   M. le duc de Charos de baisser les yeux, mais de sou-
rire politiquement, malgré sa dévotion.
   Le prince de Modène est parti pour l'Angleterre et
madame son épouse est au couvent : on fait une mau-
vaise plaisanterie à son sujet que je vous rends comme on
me l'a donnée. Comme elle n'a pu obtenir une pension de
son frère qu'elle sollicite depuis son arrivée, on suppose
qu'elle n'a pas d'autre moyen de l'avoir que d'entrer à
l'Opéra, parceque pour lors M. le duc d'Orléans qui en
donne à tous les sujets nouveaux qui se présentent piotir
y entrer pour leur fermer cette porté dé l'Enfer, n'excep-
tera pas sa sœur dé cette règle générale et qu'elle obtien-
dra par là ce qu'elle désire.
   Le spectacle en est toujours aux Filles de Thalie.
   L'on va donner la semaine prochaine un ballet de Ra-
meau qiie Mademoiselle Salé honorera de sa présence.
Vous savez qu'elle s'est enfin rendue : on a traité cette ré-
conciliation avec autant de peine et d'intriguestjue la paix
d'Utrecht.
   Les articles ont été enfin signés et on lui a passé toutes
ses prétentions en faveur de la disette de bons sujets et de
la retraite absolue de la Camargo. Vous trouverez dans
le paquet la comédie du Mariage par lettre de change (1)
avec les remontrances de la Raison qui a été faite au sujet
de la brouillerie du Parlement et des avocats.

                                                        . . . 1735.

  On n'a pas encore reçu la nouvelle du passage du Rhin,
que l'on attend tous les jours.


  (1) Comédie en un acte de Poirson fils, avec divertissements de
Grsmdval. M. d'Alençon avait fait Jouer une comédie sur le même titre
en 1723, aux Italiens : elle n'a pas été imprimée.