Revue du Lyonnais » série 4 - n°6 ( 1878 ) » pp.151

              NOTICE SUR PHILIPPE THIERRIA.T             151

si son heure avait sonné, mais de crainte de nous effrayer,
il lui avait fait sa question en latin. A la réponse du doc-
teur, il sourit, nous embrassa tendrement et s'endormit.
   C'était la dernière fois que nous le serrions dans nos
bras, sans deviner par quelle suprême délicatesse il avait
voulu connaître son sort à notre insu, et voir venir son
dernier instant, sans faire couler nos larmes.

                              MABIE    THIERRIAT.
                                      Femme POURCHET.


   Notre bien-aimé père n'a point laissé de fils pour per-
pétuer un nom qui ne fut pas sans gloire dans notre ville.
De ses trois filles, une a épousé un peintre de fleurs dont
il ne nous est pas permis de faire ici l'éloge, mais qui con-
tinue dignement la tradition artistique si chère à notre
famille. •