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294 LES ÉLÈVES SOURDS-MUE
cœur aux- défaillances et aux faiblesses, plus prêt à ten-
'dre la main à ceux qui luttent, qui travaillent et qui,
sans dévier, suivent le droit sillon du devoir ?
Témoin des rudes labeurs d'un homme de bien, sym-
pathique -à ses efforts, la Société nationale d'Éducation
n'a jamais laissé passer une occasion de témoigner h M.
Hugentobler son admiration et son estime. Est-il éton-
nant, dès lors, qu'entraîné à mon tou-r, je me sois joint Ã
la Commission de votre Société chargée d'examiner les
élèves de l'habile professeur et que je me sois trouvé,
malgré mon ignorance des choses de la pédagogie, prêt
aussi à étudier la méthode si complète du maître, comme
à offrir mes applaudissements aux vaillants enfants qui,
sous ses ordres, combattent avec tant d'énergie leur
ennemi naturel, l'ennemi auquel ils semblaient à jamais
abandonnés: l'ignorance, l'illusion et l'erreur1?
C'est encore inspiré par notre esprit, Messieurs, c'est
pour me rendre digne du milieu où je suis que j'ai osé
accepter la mission qui m'a été imposée, de vous rendre
compte de notre visite et de vous dire ce que nous avons
vu chez M: Hugentobler, le 21 février dernier, dans son
établissement de la rue Duhamel (1 ).
Tous nous connaissions les efforts de M. Hugentobler,
tous nous aimions à signaler ses succès ; nous étions donc
charmés d'avance des progrès que nous allions trouver
chez ces élèves que nous n'avions pas vus depuis quel-
ques mois.
Et qui plus que ces chers enfants méritait notre sym-
pathique attention?
Les spécialistes croyaient autrefois que l'intervention
(1) Aujourd'hui transféré au Chemin de Choulans, 77.