Revue du Lyonnais » série 4 - n°5 ( 1878 ) » pp.065

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exploite des carrières de porphyre bleu qui jusqu'à ce
jour ont fourni et fournissent encore les cubes des pavés
de Cannes ; mais elles ont été jadis exploitées pour de
plus hautes destinées ; car il existe encore des colonnes
ébauchées par les Romains dans la masse du rocher, qui
n'en sont pas encore détachées, et que l'on a eu le bon
esprit de respecter, comme un antique souvenir du grand
peuple.
    Aujourd'hui, l'intelligent architecte de Fourvière a
 pensé mettre à contribution ces superbes matériaux, et
 les six colonnes de porphyre gris bleu qui décorent l'ab-
side de cet édifice ont été fournies par les carrières de
i'Estérel.
    Nous n'avions que deux heures pour atteindre Agay, à
la même distance de notre salle à manger que Trayas. Il
 fallait donc, en deux heures, parcourir la même longueur
 de chemin que nous avions mis trois heures et demie à faire
 le matin. A la vérité, au lieu de monter, nous allions
 constamment descendre en suivant le lit du torrent qui se
jette à la mer, à côté de la station d'Agay. Nous arrivons
juste pour prendre le train de 2 heures 50. Plus tard, nous
 étions obligés d'attendre jusqu'à 7 heures du soir dans
 une station où il n'y a absolument que l'habitation du chef
 de gare, sans aboutissants, si ce n'est quelques sentiers
 s'enfonçant dans la montagne.
     Le chemin que nous parcourûmes dans cette partie de
 notre excursion est très-accidenté et très-pittoresque,
  mais se rapprochant de tout ce que l'on voit dans les pays
  de montagnes et bien loin des sites étranges que recèle
  le cœur de I'Estérel.
     Le lendemain, après une excellente nuit pleine de rê-
  ves de ravins, de rochers, de 1 perchoirs de perroquet et
  d'aiguilles de porphyre, nous nous demandions, le pein-
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