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L'HOPITAL DES CATHERINE» H me exprimé par Sacerdos, 33 évêque de celte ville, hôpital connu dès lors sous la dénomination admirable de Grand- Hôtel-Dieu et créé 118 ans avant la Maladrerie de Pa- ris (1 ,ne satisfaisait que très-imparfaitement l'ardente cha" rite de nos pères, dont les œuvres pies sont aujourd'hui notre plus glorieux héritage. Les siècles suivants virent s'élever un très-grand nombre d'établissements de cette nature, également fondés par les soins généreux des Lyonnais, nos ancêtres, mais qui tous, quoique d'une utilité incontestable, eurent cependant moins d'impor- tance que notre hôpital général. Ils furent placés soit au centre de notre cité, soit dans ses faubourgs, soit encore sur le,bord de ses fleuves, voire même dans la campagne. Les Lyonnais voulurent que tous les maux, que toutes les misères trouvassent, dans ces pieux asiles, des secours prompts, efficaces, et pouvant être largement distribués à quiconque venait les réclamer, à toutes les heures du jour et de la nuit. « Aux xir et xni6 siècles, disent MM. Aymard-Verdier « et Cattois (2), tous les dénuements avaient des bienfai- « teurs sur terre et des saints patrons au ciel. Les pau- « vres veuves se rassemblaient sous l'invocation de sainte « Marie l'Egyptienne ; les filles et les femmes sans asile « avaient sainte Catherine pour protectrice, dans les « retraites ouvertes pour elles la nuit. Tous les délaisse- « ments, depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse, étaient « secourus. » C'est sous l'impulsion de ce généreux sentiment que (1) L'Hôtel-Dieu de Paris fut fondé par saint Landry, 28e évêque de cette ville, vers l'an 66Q. Voyez le Théât. des antiq. de Paris, 1612, liv. 1, p. 74. (2) Voyez : Architecture civile et domestique, par Aymard-Vefrdier et Cattois, p. 146.