Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                   LE CHANT DES PIERRES                  471

enchanteurs (chante-lauzes) ? Ce n'est guère probable, à
moins qu'ils n'existent, au milieu des chailles et des épaves
jurassiques d'un terrain de transport, que l'on a récem-
ment découvert au Monastier et aux Estables, dans des
espèces de golfes, non loin d'une des limites du grand
plateau central.
    M. Félix Robert, présent à la séance, et juge compétent
en pareille matière, ne peut manquer d'étudier la question;
nous apprendrons avec satisfaction l'explication qu'il en
donnera. Les silex pyromaques que nous connaissons dans
notre contrée, appartiennent au calcaire marneux de
Ronzon, étage inférieur du miocène de l'époque tertiaire.
 On les remarque particulièrement, au lieu dit des Rivaux,
commune d'Espaly ; ils sont fossilifères et privés de sono-
rité. Il n'y a donc pas lieu de rechercher leur similitude
 avec ceux de la période crétacée.
    M. Baudre nous a initiés à une autre particularité
des cailloux de provenance crétacée, et qui sont réellement
des agates grossières, espèce de quartz. On sait que les
agates constituent des variétés minéralogiques, compre-
nant le cristal déroche, le jaspe, l'opale et d'autres pier-
 res cristallines, quelquefois échappées à nos volcans du
Velay, et que l'on peut rencontrer dans les sables gemmi-
fères du Riou-Pezeliou. Ces pierres précieuses peuvent se
 diviser en agates ou calcédoines et en agates grossières ou
 silex. Qui les a mieux étudiées que l'intrépide investiga-
teur de nos volcans éteints, que M. Bertrand de Lom, qui
 n'a pas encore dit son dernier mot sur la question?
    L'artiste nous a donc présenté un de ces silex ou agates
 grossières qu'il avait cassée, en deux parties, et qui a
 offert l'image d'une végétation singulière, embellie des
 couleurs du plus pur arc-en-ciel, représentant comme une
 sorte d'impression naturelle d'algue marine. La Nature,