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       SUR LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR M. CHEVRIER       341

 teur bestiaire de la collection Giustiani et dont M. de Cla-
 rac semble avoir perdu la trace; mais, ajoute M. Chevrier,
 il est juste de ne pas se laisser aller à une trop aveugle ad-
 miration pour toutes les productions de l'antiquité, et nous
 devons dire que notre groupe, au point de vue de l'art, est
 une œuvre médiocre. Il a bien un certain caractère de
 grandeur, mais l'exécution en est lourde et grossière, la
 composition maladroite et ignorante. »
    Toutefois, ce groupe,est digne d'intérêt, puisqu'il repré-
 sente un épisode des Jeux de l'Amphithéâtre, si rarement
reproduits par la statuaire, et donne les plus curieux détails
sur la riche armure dont étaient couverts les acteurs dé ces
lugubres spectacles créés pour amuser un peuple corrompu
 et blasé et qui demandait à ses empereurs panem et circenses.
Je voudrais pouvoir ici vous donner les intéressantes
lignes que M. Chevrier a consacrées à la description de
cette armure si rarement reproduite par la plastique, mais
l'espace me manque ; j'ajoute seulement que M. Chevrier
croit que ce Mirmillon est un Gaulois, un Eduen, que le
groupe a pu être placé à Chalon comme ornement dans
une villa, ou sur un tombeau, comme un monument com-
mémoratif d'un fait, pour perpétuer le souvenir d'une lutte
soutenue victorieusement, et qu'il date des derniers temps
de l'Empire, de la fin du ive siècle.
    M. Jules Chevrier est infatigable. L'art c'est sa vie. Dé-
livré désormais des labeurs de sa maison de commerce,
il se consacre exclusivement au culte du beau sous toutes
les formes.
    Chercheur intrépide, il fouille partout dans la Saône ,
dans le sol de nos plaines et de nos montagnes et même
dans les plus obscurs greniers, et il rapporte toujours quel-
que précieuse trouvaille. C'est ainsi qu'en 1861, je le sur-
prends dans le galetas poudreux d'une maison devenue la