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SUR LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR M. CHEVRIER 337 pendant les invasions ou démolis quand le christianisme put, sans crainte des persécutions, ouvrir des temples au vrai Dieu. Qu'il me suffise de vous dire que M. Chevrier recueillit, entre autres, une statue funéraire,un peu plus pe- tite que nature, tenant par une anse une sorte de petite cassette, ïarca ou acerra ; — une statue d'Hercule, en ronde bosse, avec la massue et la dépouille du lion de Némée, — un buste en bas relief, sans aucun attribut, — une sta- tue de Mercure ( i ) , un ex-voto à Mercure, avec cette ins- cription gravée en beaux caractères de la meilleure époque et parfaitement conservés. DEO MERCU. RIO. T. Fr.. HERMÈS EX VOTO. (Deo Mercurfo Titus Flavius Hermès ex voto). (i)M. Jules Chevrier a Considéré ce Mercure comme le monument le plus intéressant découvert dans ces fouilles. « Quoique au pre- mier abord, dit-il, cette statue ressemble beaucoup à celle qui a été trouvée au m.ême lieu, en 1829, et que possède le musée de Lyon, elle en diffère assez sensiblement pour que nous ne la regardions pas comme une reproduction de ce beau monument. Le Mercure de Lyon a des formes beaucoup plus légères, plus fines et plus élé- gantes. Sa pose est plus dégagée ; il a le pétase ailé sur la tête, son bras droit, couvert d'une draperie, s'appuie sur la tête d'un bouc qui est debout ; il n'a pas les deux autres attributs, le coq et la tor- tue. » Aces lignes j'ajouterai aussi ce que M. Canat de Chizy a dit de ces deux statues : «Je ne doute pas que ces deux statues ne soient une double représentation d'un type préconçu, consacré pro- bablement dans une idole principale qui leur servit de modèle, et dont le culte était établi au lieu même où elles furent découvertes. » M. Comarmond a été tenté de reconnaître dans le Mercure, trouvé en 1829, l'œuvre d'un artiste grec. — M. Comarmond l'a décrit, dans sa Description du musée lapidaire de Lyon,p. 282. MM. de Boissieu et Greppo en ont donné une gravure avec la description qu'ils en ont faite. 22