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CHRONIQUE LOCALE 78 l'art et le ballon partira de lui-même pour la plus grande gloire de Godard. Eh bien! Charles Monselet a passé ces jours-ci à Lyon, se rendant à Evian, pour y faire une conférence. Je donnerais quatre ballons de Godard pour le plaisir d'entendre l'aimable conférencier; et je crois que je ne serais pas le seul. Godard sera-t-il la fin de nos plaisirs ? Dieu le veuille ! car nous en avons assez. — Le monument de la place des Jacobins, dont les passions politiques avaient fait leur victime, va enfin voir finir son rôle de souffre-douleur. Il ne sera plus question de le con- sacrer au souvenir de telle ou telle personne, à la glorification de telle ou telle idée; indè irœ; il ne gênera plus dès lors la circulation, il n'aura plus cette foule de défauts dont la presse et le public le gratifiaient. On lui prépare un nouvel empla- cement sur la place Perrache et on pourra, sans inconvé- vénient, admirer son élégance, sa coupe heureuse, son des- sin gracieux, la pureté et l'habileté de son exécution. A Per- rache, il aura l'air et l'espace, et comme on ne verra plus s'élever au centre qu'un simple jet d'eau, il ne donnera plus aucune prise aux haines et récriminations qu'il a subies. On pourra le louer, on le louera. — Le département du Rhône occupe le troisième rang sur quatre-vingt-douze, dans la liste de ceux qui ont envoyé des imprimés à la Bibliothèque nationale, en 1876, par voie de dépôt légal, il a eu 932 envois. La ville de Paris occupe le premier rang ; elle a eu 15,074 envois. La Loire a le 42e rang ; elle a eu 174 envois. Saône-et-Loire, 29° rang, 252 envois ; Haute-Loire, 91e rang, deux envois. — Le dimanche 17 juin a paru le premier numéro de la Petite Presse de Lyon, journal quotidien à 05 centimes, administrateur-gérant Manceaux, imprimerie générale du Rhône, rue Belle-Cordière, 14. — Le mardi 26 juin, l'Académie de Lyon, sous la présidence de M. Hignard, a donné une séance publique dont la principale attraction était Sans contredit le discours de réception de M. Caillemer, notre illustre doyen de l'Ecole de droit. Après une lecture assez longue de M. Allmer sur l'inscription du temple d'Auguste, à Amyre, M. Caillemer a déroulé.avec un charme dont on lui a su gré l'histoire de l'établissement des Burgondes dans le Lyonnais au V'siècle. Ouvrant de nou- veaux horizons à l'histoire, il a réhabilité les Burgondes dans l'esprit de ses auditeurs et montré quel accord avait régné entre les nouveaux venus et les Gallo-Romains, dont ils par- tageaient les domaines. - Après lui, M. Ferraz, le sympathique professeur de phi- losophie à la Faculté des; lettres, a lu le rapport de la Com- mission chargée de juger le concours ouvert pour lé prix Ampère. C'est M. Dumont, élève de mathématiques spéciales, qui, par sa conduite^ son travail et son savoir, a mérite et obtenu le prix. M. Danguin a exposé les titres de M. Befnold à obtenir le