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ICONOGRAPHIE DU, LYON VU DE FOURVIÈRE Quelques personnes se souviennent encore du mouve- ment littéraire si prononcé qui suivit la révolution de 1830. Une foule d'artistes et de littérateurs disséminés sur tous les points de la France, rêvaient une décentralisation intellectuelle, que le besoin et les promesses de liberté, faites à cette époque, semblaient devoir favoriser. Au nombre des plus ardents coryphées de cette tenta- tive, l'imprimeur Léon Boitel, poète, écrivain, se faisait remarquer à Lyon. Doué d'une vive imagination, il avait toutes les conditions "nécessaires pour diriger et faire réussir cette entreprise. Il réunissait, dans son salon, un certain nombre de jeunes Lyonnais qui partageaient ses généreuses- aspira- tions et qui, pour la plupart, se sont fait Un nom dans les sciences, dans la littérature ou dans les arts. Le premier fruit de ces réunions fut le Hvr» intitulé : Lyon vu de Fourvière, travail de collaboration qui fut le précurseur de la Revue dit Lyonnais, et dont le prospectus de trois pages in-8, parut en juin et la première livraison en juillet <1833. Cet, ouvrage est devenu assez rare ; il offre cette singu-r larité, que toutes les fois qu'il se présente d-ans les ventes, publiques, il devie-ntiune occasion de discussion entre les amateurs et les libraires-experts, au sujet du. nombre des figures qui doivent constituer un exemplaire complet. Afin d'éclairer l'amateur et d'éviter à l'avenir ces alter- cations et ces litiges qui laissent des doutes sur la science ou la franchise des experts, nous allons donner une des- cription exacte des planches de ce volume.