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          LES LYONNAIS AU SALON DE 1 8 7 7 , A PARIS       65


                         PEINTURE.

    Le premier tableau que nous trouvons sur notre liste
 est celui de M. Jacqliand : Stella à Rome en 4698. Stella,
 la figure inspirée, dessine avec du charbon sur le mur de
 sa prison la Vierge tenant l'enfant Jésus. Derrière lui,
 ses compagnons de captivité sont groupés dans des atti-
 tudes diverses. L'étonnement, l'admiration se lisent sur
 leurs figures; quelques-uns même, à genoux, invoquent
 la Madona ed il Bambino. Ce tableau est très-bien composé
 et l'exécution en est irréprochable.
    M. James Bertrand, qui a été nommé chevalier de'la
Légion-d'honneur à la suite de l'Exposition dé 1876, ne
s'endort pas sur ses lauriers., (Qu'on nous pardonne cette
phrase quelque peu surannée.) Il sait que le succès im-
pose de nouveaux efforts, et c'est un des artistes les plus
actifs et les plus consciencieux que nous connaissions.
Cette année, il a envoyé deux grandes toiles appartenant
à l'art élevé, car M. James Bertrand est de ceux qui n'ont
pas encore sacrifié au dieu du moment : le colifichet.
    L'Education de la Vierge nous représente la Vierge à
genoux devant sainte Anne assise et les yeux fixés au
ciel. Dans le fond, on aperçoit saint Joachim debout.
L'expression des diverses figures de ce tableau est très-
juste, l'ensemble en est sévère, comme il convient.
    Echo : Une femme est assise derrière un arbre et, les
deux mains placées devant sa bouche en guise de porte-
voix, elle appelle. Au loin dans les champs, un jeune
homme debout, les jambes écartées, les bras levés hori-
zontalement, les mains formant également porte-voix,
lui répond. L'idée est ingénieuse; la femme est très-
bien; mais le jeune homme nous a semblé un peu maigre,
et sa pose n'est pas très-heureuse.
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