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/ WPLIOGBARHJE ,49 des désirs de sa femme, de ses amis et du gouverne- ment, de ce"dernier surtout! — « Mon fils, sois de l'opposition ! » disait Joseph *. Prudhomme à son néritier ; et il parfait eu profond pen- seur, en observateur sagace,, l'immortel Prudh.om.me, ce type.du Français accompli. Molière, dans une .de ses meilleures comédies, nous montre un jeune homme amoureux qui prodigue l'or à une piquante soubrette pour la mettre dans ses intérêts et afin qu'elle veuille, bien parler en safaveur.à sa jeune maîtresse qu'il désire épouser. La fine mouche, tout à fait séduite,; parle à celle-ci et lui dit que son père la laisse libre'de disposer-de, son cœur en faveur de tous ses amoureux-excepté, d'un seul ; oui, un seul, celui-là même qu'elle avait, juré de servir ; mais l'amoureux a tout entendu, et il fait une scène affreuse à celle qui le trahit ainsi ; à son tour, la soubrette se révolte : Gomment, lui dit-elle, connaissez-vous si mal le cœur humain, que. vous ne sachiez pas encore qu'il n'aime que ce qu'on lui défend ? J'ai dit à , ma- maîtresse que son père lui permet d'épouser, n'importe qui, excepté vous. Eh bien ! si je vous avais vanté, elle; se serait défendue, aurait résisté. En lui disant qu'elle ne, doit pas penser à vous, croyez, Monsieur;• que par opposition c'est vous qu'elle préférera. ^ Elle avait raison, la soubrette, et tous,nous sommes comme sa.maîtresse y quel est le fruit que nous préférons ? Toujours le: fruit défendu. Le duel a été parfois à la mode,, parfois délaissé, oublié, et c'est presque le cas aujourd'hui. Quels; sont donc les ravages qu'il fait en ce moment ? Si les, -salles d'armes (sont si fréquentées, .si, jamais l'art, de l'eaerima n'a été tant en- vigueur, quels sont; donc; les ; étoiurneaux *