Revue du Lyonnais » série 4 - n°1 ( 1876 ) » pp.494

                     CHRONIQUE LOCALE

       Tout à coup, sans transition, nous avons passé de frimaire à
   messidor, et les gens en ont été surpris.
       On se chauii'ait le mois dernier et on ne sait aujourd'hui comment
   se défendre de la chaleur sénégalienne qui nous dévore. Une saison
   charmante, que les poètes chantaient jadis, le printemps a été suppri-
  mé et on le regrette , car rien n'était joli , frais et riant, comme ces
  mois d'avril et de mai que chaque année nous ramenait avec un
  cortège de verdure, de fleurs et de brises odorantes- Quelques effrayés
  craignent même un dérangement dans les sphères célestes; le monde
  est si vieux ! Qu'on se rassure ; il y a déviation peut-être, mais
  rien n'est cassé et la preuve c'est que saint Mcdard nous a donné
  ses averses et ses inondations avec la régularité des années les
  mieux réglées. On peut donc s'essuyer le front si on en a envie, mais
  il fait repr-ndre confiance. Pour un printemps égaré en route, tout
  n'est pas perdu, on le retrouvera l'an prochain et on l'accueillera
  d'autant mieux qi'on aura été privé plus lontemps de sa gracieuse
  présence.
     En amendant, prenons les beaux jours à la course ou à l'heure
  et ne comptons pas les ga-der trop longtemps.
     — Le Carrousel militaire du 18 a été des plus beiux, non par
  l'immensité de la foule, mais par le mérite des cavaliers, la perfection
  des manœuvres, la beauté et la souplesse des chevaux, le choix des
  spectateu'S et l'élégance des toilettes. On remarquait dans les tribu-
 nes : M-le général Bourbaki, gouverneur de Lyon, M. Welche, pré-
 fet du Rhône, M"' Welche, il. le général du I'reuil, commandant la
 6e division militai e, M. le duc de Mortemart, M. le co#nte Le lion, M.
 de Mornay, président de la Société hippique et tout ce que notre ville
 renferme d'officiers s péri urs, de sportsmen et d'amateurs.
     Les 11 e et 12e cuirassiers, 1 s 5e et 10e hussards, sous la direction de
 M. le colonel Bouhgny. ont été admirables. Les prix des courses ont
 été remportés pour les bagues et les tètes par le 10" hussuds; les
 deux régiments de hussards se sont pa-tagô les prix du javelot, la
 fête a centin.'. é le len.lemain avec un succès égal.
     — Pendant que no'is sommes à cheval, courons au grand camp ;
c'est la course ann elle, la grande course, celle qui a le privilège de
faire sortir tous les équipages d.s remis s, le1 chevaux de leurs écu-
 ries, les clames de leurs salons, les désœuvrés de leurs cercles, et
même les négociants de leurs comptoirs. La liste des chevaux est
 longue ; leur généalogie, leur description et leurs qualités ne tien-
draient pas dans un dictionnaire. L premier jour, jeudi 22, a été
beau, nous ne disons rio'i du dimanche et du lundi, la Revue étant
sous-presse pend ntq;ie les jockeys so:it au p sage.
     — K >;!;; l'urh'rioiis bien des crimes affreux; qui continuent à se
o:ini'!tt;-e de, tous e n > - e >:i!r.e de pauvre; pelit^s filles, mais ce serait
à i'iùro o oire que, ;' • oro i\\-; en progrès, -,101.1s s mme; arrivés à la
ci. 1;! s \'.\) ) d -.-, ag s 's. y.jr'i!) J.IS !•;•:> y.;:i , p:\ssoir-, et ne ies rouvrons
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qu. p vs e )';n'e; !.:•; •.]..)•;.-•, prluc'ers ;j 1 e M- Km;!.; Gui -ict a faits à sa