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BIBLIOGRAPHIE. 315
Il assista au concile d'Anse, l'année 1070. Il éprouva la mu-
nificence de Videlin, comte du Forez. En outre, il bâtit
l'église de l'abbaye telle que nous la voyons aujourd'hui, et
les chanoines comtes de Lyon lui rendirent à lui et à ses
religieux, personnages d'un si haut rang, un éclatant témoi-
gnage, quand ils lui accordèrent une maison dans le cloître
pour y loger avec les siens, lorsqu'il viendrait à Lyon pour
ses affaires. « Vous êtes pour nous, lui dirent-ils, un ami
intime, bien plus, comme un chanoine d'entre nous. »
Dalmace mourut l'an 1080, aux ides de juillet, après vingt
ans passés dans la dignité d'abbé. Il fut enterré dans le
cloître, à l'entrée de la chapelle. On lui fit cette épitaphe :
« Sagesse et bon gouvernement, Sapiens et moderator bono-
rum. »
D'autres le font mourir en 1084. Il y a, comme on le voit,
erreur et contradiction dans les dates. Celle de la légation
d'Hildebrand en 1055 est incontestable.
Quoi qu'il en soit, ce fut donc le haut et puissant baron
conventuel Dalmace, abbé de Savigny qui, vers l'an 1060,
éleva les fortifications de l'Arbresle en forme de chà teau-
fort : QEdificavit villam de Arbrellâ in modum castri.
Il est à désirer que l'on conserve un plan de ces fortifica-
tions avant qu'elles disparaissent entièrement et qu'on en
perde le souvenir. En voici tout au moins une légère, des-
cription.
Comme on peut encore s'en rendre compte, ces forti-
fications avaient trois enceintes : celle du château-fort, celle
du vingtain, celle de la ville.
Le château-fort avait quatre tours aux quatre angles du
préau ; deux existent encore ; la troisième au nord-est a été
démolie en 1825 avec les murs d'enceinte qui la reliaient aux
autres, ainsi que la loge du portier ou geôlier qui était
auprès de la quatrième tour, dont il reste peu de vestiges et
de souvenirs.
A ces quatre tours, il faut ajouter le majestueux donjon
tel qu'il existe, qui, avec ses mâchicoulis, protégeait la