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                        NOTRE-DAME-DE-IAON                        389

 de Lyon, le barrage autorisé par le roi, et décidèrent que
 des deniers en provenant « seroit faict certain arc de
 pierre par certaine forme audit pont, joignant à l'autre
 arc de pierre sur lequel est assise la tournelle ou eschifFe
 naguères faicte. » Le 28 janvier 1380, Oudart d'Artan-
 ville, bailli de Mâcon et sénéchal de Lyon enjoignit aux
 conseillers de s'occuper immédiatement de la construc-
 tion de cette arche qui devait être terminée, au plus tard,
 à Pâques de l'année 1381 (1).
   Le 16 septembre 1383, les consuls Aynard de Ville-
neuve, Mathieu de Chaponnay, Guillaume de Durche,
Thomas de Varey, Pierre Favre, Guillaume Trouilleur
et André Bonin, en qualité d'administrateurs de la fabri-
que du pont, achetèrent de Perronin de Nièvre, citoyen
de Lyon, une grande île, ou broteau, « contigu à la
pile de pierre du pont de bois, où se trouvaient les degrés
pour descendre audit broteau (2). » Cette acquisition fut
faite dans l'intérêt du pont qui n'avançait que bien lente-
ment. L'essentiel, l'argent, lui faisait toujours défaut.
Ses revenus étaient limités, le zèle des donateurs pieux
s'était refroidi, et le roi, à raison des circonstances mal-
heureuses que traversait alors la France, ne pouvait lui
venir en aide par des subsides.
   Le consulat avait à cœur, cependant, d'accomplir la
tâche qu'il tenait en charge. Il rechercha les moyens,


  (1) Arch. municipales, série D D.
   (2) « Peroninus de Nevre, civis Lugdunensis,.. vendit... consuli-
bus universitatis civitatis Lugdunensis rectoribusque et gubernatori-
bus fabrice seu operis pontis Rodani, ad opus dicti pontis.., brotel-
lum situm et contiguum ponti predicto a parte boree, videlicet a
quadam pila lapidea dicti pontis fustei, in qua sunt gradus pro des-
cendendo in dicto brotello. » (Arch. municipales, série DD.)