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282                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

surtout en avant, à droite et à gauche, au- chevet de
l'église. On peut regretter que les Frères, s'inspirant
d'une économie trop grande, ou manquant peut-être de
ressources suffisantes, n'aient pas donné alors à leurs
constructions des dispositions plus conformes à celles que
peut comporter un établissement où plus de 600 person-
nes doivent habiter. Mais, plus tard, il y a cinq ou six
ans, ils complétèrent leurs services par l'édification d'une
vaste salle de réunions, avec de grands dortoirs au-dessus.
M. Charvet, architecte et professeur à l'Ecole nationale
des Beaux-Arts de Lyon, a élevé ce beau bâtiment avec
un remarquable talent. Vu de la ville, il présente un as-
pect vraiment monumental, embellit la verdoyante colline
de Fourvières et réalise ainsi de la manière la plus heu-
reuse le programme des Frères. Je ne parlerai pas de
l'excellente acoustique si bien réussie de la grande salle,
ni de ses belles proportions. Mais sa position au sommet
de montées rapides et dans l'intérieur de l'enclos d'une
maison habitée par des religieux ne permet malheureuse-
ment pas d'y accéder facilement. La salle de réunions,
bâtie par M. Charvet, eût été. une précieuse ressource
pour toutes les assemblées nombreuses, si fréquentes dans
notre ville (1).



   (1) On ne comprend vraiment pas que dans une cité comme Lyon,
où se donnent, entre autres, de si nombreux concerts, il n'existe
pas, comme dans toutes les villes de l'étranger, des salons spéciaux
pour ces sortes de réunions. Quand elles ont lieu, maintenant, on est
obligé d'emprunter Je vestibule du Palais-de-Justice, les salles de la
Bourse ou d'autres locaux tout aussi incommodes.
   Naguère encore, ces réunions se tenaient au Palais Saint-Pierre,
dans l'ancien réfectoire de ce monastère qu'on a appelé longtemps la
Salle de la Bourse. Cette salle, qui forme l'un des plus beaux types de
la décoration monumentale du xvn° siècle, était naguère encore dans
un état de malpropreté repoussant. Mais M. le comte Ducros, préfet du
Rhône, a ordonne sa restauration, qui a été exécutée sous l'habile