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80 LE SALON
l'autre sont-ils drapés à l'antique? les paysages sont mo-
dernes, i! me semble.
Le paysage de M. Allemand est très-pittoresque. Autour
d'une pièce d'eau, une ceinture de rochers, à droite quelques
pierres permettent de passer à pieds secs et d'atteindre un
petit sentier qui monte en serpentant.
Un Sentier sous bois; des paysannes conduisant leurs
vaches le traversent ; le soleil tamise ses rayons à travers le
feuillage jauni par l'automne : tout petit, mais excellent
tableau envoyé par M. Arlin.
Je préfère de beaucoup les paysages de M. Beauverie à son
tableau de genre : la Station de Fiacres. — D'assez grandes
dimensions, ses paysages sont peints avec une grande vérité.
Le premier, Y Oise à Anvers le matin, nous offre, a gauche
un fourré, à droite un plan de verdure émaillé de fleurs.
Au fond s'élève une légère vapeur. Au milieu, la rivière
réfléchit les arbres et la verdure. Un jeune baigneur sort de
l'eau. Le second, la Saulée, représente une rivière sur
laquelle se penchent des saules, a travers lesquels perce un
rayon de soleil. Un pêcheur dans un bateau anime la scène.
Une belle cascade tombant entre deux roches ; des arbres,
le ciel bleu, cela très-naturel, très-réussi. Ce paysage est de
beaucoup supérieur aux deux autres tableaux de M. Perret.
Sous un ciel couvert,une bergère conduit deux chèvres,
voici le premier tableau de M. Bidault ; une jeune fille qui
lient un nid el qui sourit, voilà le second. Les paysages sont
un peu nus, mais les figures sont très-bien, surtout la jeune
fille au nid.
M. Fonville a exposé un grand tableau : le Suran à Fro-
mente. Une saulée à droite, un ciel orageux. L'ensemble est
bon.