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                   LES BIBLIOTHÈQUES DE LTON                    "177

  résumer tout ce qu'avaient dit sur ce sujet Zuphten, en
  4669, Legallais, en 1680, l'Encyclopédie, Bailly, en 1829,
  et Champollion fils.
     Je ne remonterai qu'à Char lemagne, car c'est à ce grand
 prince que Lyon doit sa première bibliothèque, et je ne
 veux parler ici que des bibliothèques de Lyon. Au moment
 de l'arrivée de ce monarque à la couronne, l'assimilation
 des peuples conquis avec les conquérants du nord était un
 fait accompli. Le calme avait succédé aux orages et aux
 violences des invasions ; une nouvelle société s'était formée.
 Le catholicisme reprit sa marche civilisatrice, et les biblio-
 thèques se relevèrent peu à peu dans toute la chrétienté.
 En Italie et à Rome, le pape Zacharie I seconda leur res-
 tauration et rétablit celle de Saint-Pierre ; en France et
en Allemagne, Charlemagne qui avait compris quelle
puissante alliance il trouverait dans les lettres et les
sciences pour sa mission civilisatrice et l'unification de son
grand empire, réorganisa partout les écoles et les biblio-
thèques ; il en établit hV Ile-Barbe, à Lyon, à Aix-la-Cha-
pelle et dans d'autres villes de sa monarchie ; mais le
monastère de l'Ile-Barbe n'avaitplus, au ixe siècle, qu'une
existence nominale ; c'était un amas de ruines, comme
la plupart de nos églises. L'archevêque Leidrade occupait
alors le siège primitial de Lyon ; homme d'une puissante
énergie, doué d'une grande initiative et pénétré de la
pensée de son souverain qui était aussi son ami, il
releva la plupart des monastères saccagés et rendit aussi
celui de l'Ile-Barbe aux sciences et aux lettres, comme à
la vénération des populations (1). Les monastères, surtout

  (1) l.eidrade mandait à cet égard à Charlemagne, ce qui suit :
  « Nam habeo scholas cantoruni ex quibus plerique ità sunt eruditi
ut alios etiam erudire possint. Prœter hœc verô habeo scholas lec-