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274 INSCRIPTIONS GR&O-JLATINES. de la santé, reçoit quelquefois pour attribut les ailes de la victoire (1). Le texte donne lieu à une autre remarque : ûystaivi pour ùyiouvt, c'estune influence ionienne : ion. eîv«ros,-rîvixk = gr. .» tnvaTOc Ivexa, etc. Récapitulation faite, je trouve : En ce qui concerne la langue : 1° un adjectif verbal grec inusité; 2° une diphthongue dialectique substituée à une voyelle. En ce qui regarde !e personnel, les femmes de la gens Terti- nia, originaires da la Grèce asiatique, introduisant et mainte- nant leur croyance dans le clan gaulois des Paterniens et les manifestant aux initiés par l'emploi des formules chrétiennes de leur patrie, comme par l'absence des sigl.es païens ; le D. M. fait défaut au sarcophage de Victorine, de même qu'au monu- ment de son mari. Quelle fut la situation des deux familles Paternia et Tertinia? La première n'a laissé, que je sache, dans les inscriptions du musée, aucun vestige de noms dérivés de Paternus et d'Exomnus. Ce dernier reparaît ailleurs, cité une fois par Muratori, deux fois par Guichenon, sous le patronymique Exomnius (2). La gens Tertinia, plus persistante à Lugdunum et plus nombreuse, semble avoir formé une tribu industrielle (3). Maintenant la traduction des lignes monumentales qui font l'objet de ce paragraphe va de soi, comme suit : A la mémoire perdurable au repos éternel de Tertinie Victorine femme Suréminente d'un rang élevé en son vivant à [son] mérite incomparable Tertine Severien centurion, de la légion H Augusta. avec Paternie Victorine et Paternie Tertinie enfants [d'elle] d'établir [ce sarcophage] s'est occupé, et [eux trois] sous la ascia ont dédié [lui] Adieu, Victorine!- Sois heureuse, Victorine! (1) Instit. anliq. numism., ltoma, Monaldini, 1772, 1.1, 1. i, p . 125. (2) V. M. deBoissieu, p. 309. (3) Comarmond, entre autres : pp. 453, n° 141; 475, n° 10, etc.