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                   ETIENNE MARTEUANGE.                   119

(4 août 1762), dix jours avant l'expulsion des Jésuites de
leur maison professe. Puisque tous n'ont pas d'inscrip-
tion , l'humble frère doit être là     Pour nous consoler
de cet oubli, nous trouvons au moins le P. C. F. Ménes-
trier (21 janvier 1705) !




   Il nous reste à compléter cette étude par l'examen du
talent d'Etienne Martellange. Ainsi que nous l'avons fait
remarquer déjà, il sut éviter l'exagération décorative et
les formes maniérées. Si donc les Jésuites sont tombés
plus tard dans ces défauts, qu'on leur reproche à juste
titre, on ne saurait faire supporter à,notre artiste une part
de responsabilité dans cette voie regrettable. Nous n'hé-
sitons pas à affirmer, qu'au contraire, ses ouvrages ont été
d'une influence salutaire pour l'art architectural dans les
constructions nombreuses pour lesquelles il fut consulté.
   C'est, sans doute, pour cette simplicité de goût qu'il
fut, quoique religieux d'un ordre fortement discuté à tou-
tes les époques, tenu en haute estime par les écrivains
des xvii" et xvine siècles, qui ont connu ses œuvres, mais
auxquels on peut, encore une fois, adresser le reproche
de n'avoir pas pris la peine de nous les faire toutes con-
naître.
   Peut-être ils ne prévoyaient pas qu'en France des jours
de haines et de discordes civiles renverseraient peu à peu
les ouvrages patiemment élaborés et que, monuments,
statues, tableaux, orfèvrerie, manuscrits précieux, collec-
tions et recueils de dessins et d'estampes, seraient entraî-
nés avec la chute des gouvernements ou sacrifiés à des
représailles implacables !
    Ainsi s'expliquent ces lacunes regrettables que nous