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 308                       BIBLIOGRAPHIE.

     Nous voilà arrivé à la partie la plus intéressante de l'ouvrage,
  pour le commun de nos lecteurs du moins : il s'agit de l'histoire
  du prieuré depuis le xm e siècle, date de sa fondation, jusqu'au
  xvmB, époque de sa fin. C'est en l'année 1206 que le comte
  Guy II, de Forez, d'accord avec son fils Reynaud, archevêque de
  Lyon, fonda le monastère dans la riante contrée où il devait sub-
  sister, cinq siècles durant, avec des fortunes diverses. Depuis
  l'origine de cette maison religieuse, où devaient se succéder
  tant de filles nobles des premières familles de nos pays, fut
 l'objet de la constante sollicitude de nos seigneurs. Nous les
  voyons à l'exemple de Guy II, qui lui avait donné six sétérées
 de terre, un bois sur le bord de la rivière et un pré acquis de Guy
 de Marchiaut, doter à l'envie le monastère. Guy IV lui concède
 une rente annuelle de cinquante-deux quartes de sel, à perce-
 voir, une chaque semaine, sur h leyde du marché de Montbri-
 son. Cet exemple des comtes était suivi par divers personnages
 importants, notamment par Bertrand et Jarenton d'Ecotay.          ,,
     Bertrand, partant pour la croisade, contre les Albigeois, fit
 l'abandon de la moitié de la dîme ecclésiastique qu'il retenait,
 dit-il, au péril de son âme, (c'est-à-dire indûment et au préjudice
 des légitimes bénéficiaires). Son frère en fit autant. L'auteur a
 soin de donner les textes les plus importants de ces donations.
     Grâce aux largesses des comtes, de plusieurs de leurs grands '
vassaux et de dames nobles et pieuses, le monastère pouvait de-
venir bientôt un prieuré et recevoir dixTneuf religieuses dont
sept sœurs converses. On l'appela dès lors Saint-Thomas-les-
Nonnains. 11 ne cessa de prospérer depuis cette époque comme
l'atteste le Terrier que possède la bibliothèque de la ville de
Saint-Etienne. La première reconnaissance contenue dans ce re-
cueil est du 17 mai 1466 ; la deuxième date de 1483.
    Le prieuré a vu passer ainsi, dans ses cloîtres, pendant l'es-
pace de plusieurs.siècles, des nonnains sans nombre, apparte-
nant à toutes les familles riches ou titrées de la province et des
pays voisins, jusqu'au jour où il dvait subir le sort de tout ce qui
existe en ce monde passager. Brûlé au xve sièele, par quelques
bandes de malandrins sans doute, il fut rebâti, grâce aux libéra-