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NOUVELLE DAUPHINOISE. 237 légitime de vengeance va également de pair avec ce nom divin ! Non, cette remarque n'est point un enfantillage ; il y a des choses qui sont comme des pressentiments, et parce que nous ne sommes point un esprit fort, nous y croyons avec ardeur, laissant volontiers les sceptiques, avec leurs raisonnements froids, douter... même d'une mère! Or, quelle mère que la France ! Plus elle est affligée, et plus nous lui devons un amour filial, passionné, plein de dé- voûment ! 0 France! je suis heureuse de te consacrer ces pages sur lesquelles mes larmes ont coulé, plus d'une fois ! — Au nom de ce beau Dauphiné qui m'est si cher, au nom de mes compatriotes, je te prédis une revanche éclatante. Et vous, nos héroïques sœurs d'Alsace et de Lorraine qui, devant les soudards étrangers, arborez si courageuse- ment les couleurs de la France, dans votre toilette fémi- nine, ayez foi en la destinée de notre pays. La nation la plus loyale ne saurait tromper ; elle veut reconquérir ses deux belles provinces, belles surtout de leur attache- ment à notre sol. Oui, le moment viendra, où nos jeunes soldats, pleins d'émulation et d'enthousiasme, mais, cette fois, sûrs d'être secondés par le pouvoir, jetteront, à tous les échos du Rhin, ce cri chaleureux : — Vive la France ! Adèle SOUCHIEK.