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20 LE TABLEAU BU PÉItCGÃN AU MUSÉE DE LYON.
sentira l'importance, et qu'il est de notre devoir de "corn-
Mer.
Résumons la situation :
En J805, le Gouvernement donne à Saint-Gervais une
partie dû tableau du Pérugin, et une autre partie au mu-
sée de Eouen, puis la grande scène principale à Lyon.
En 4845, pressé par les puissances victorieuses, le Gou-
vernement annule les donations, donne'ordre de rendre
les tableaux ou partie de, tableaux reçus. Donc, les dé-
tenteurs ne peuvent les garder légitimement. La ville de
Lyon seule s'adresse au Pape qui, par reconnaissance pour
la conduite du peuple lyonnais dans des circonstances
mémorables, lui donne le tableau comme un témoignage
de sa gratitude.
Le Pape, en faisant librement et libéralement don de ce
tableau, ignore qu'on l'a mutilé , il le donne tel qu?il le
croyait être, tel que son prédécesseur l'a livré, tel enfin
qu'il le réclamait pour le placer au musée du, Vatican,
c'est-Ã -dire tout entier.
Le directeur des musées de Lyon néglige de réclamer
les parties détachées de cette œuvre, et les détenteurs qui
avaient reçu ordre de les rendre pour les réunir au tableau
principal, profitent de ce silence malheureux pour les
garder sans motif légitime.
Une nouvelle direction succède à l'ancienne; elle sait
quelle a été la négligence de celle qui l'a précédée, mais ne
se donne pas la peine de réparer cette faute ; elle sait que
son apathie se perpétuant, rendra la chose de plus en pjus
difficile, parce qu'une possession trentenaire aggravera
la position. N'importe, elle garde le silence.
Telle est la situation exacte.
Ces difficultés ne rebuteront point la direction actuelle
qui n'abandonnera pas les intérêts confiés à ses soins.