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394 BIBLIOGRAPHIE. Qui mène à la maison d'Aline, Si long quant un seul le parcourt, Et si court Quand deux ensemble on y chemine. Que de fois je l'ai fréquenté Cet été, A l'heure où la rosée emperle Dans la bonne odeur des moissons Les buissons Où rentre en caquetant le merle. Je m'y glissais d'un pas furtif, Attentif Au moindre bruit de la feuillée, Mais surtout évitant les yeux Curieux; De la lune au ciel éveillée. C'est un jeune paysan naïf qui raconte son premier amour déçu, car il s'y est pris trop tard ; cette belle Aline a déjà un fiancé, et le pauvre amoureux, auquel je m'intéresse, parce qu'il a l'âme pleine de poésie, ne s'en était pas aperçu, tout occupé de son rêve qu'il était. Malheur de moi ! tout est perdu ! J'aurais dû Me risquer plus tôt auprès d'elle ; J'avais déniché l'oiselet, Il fallait Tout de suite lui couper l'aile. Le cœur ne choisit pas son jour Et l'amour Dresse en toute saison son piège ; C'est une rose de Noël Que le ciel Fait fleurir même sous la neige.