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240 CHRONIQUE LOCALE — Serait-il vrai qu'on va reprendre le projet de relier, au moyen d'une passerelle, la montagne de la Croix-Rousse à la colline de Four- viôres?M. Trévoux, ingénieur lyonnais, cherche, dit-on, des capi- taux pour cette entreprise qui a réussi à la Caille et à Fribourg. Avec la paix, autres projets. M. Charbonneau offre de rronler les pèlerins de Fvourières avec un tonneau passant dans un puits, juste en face de la cathédrale. M. Bonnet propose une ficelle parlant du quai de Bondy pour arri- ver à la montée des Anges. Enfin, M. Bourget annonce qu'il veut construire un chemin de fer a plan incliné, comme celui de la Croix-Rousse, et allant de l'avenue de l'Archevêché à Saint-Just, à Trion et, de là . dans les riches contrées qui s'étendent au couchant jusqu'au pied des montagnes. Tout cela n'est pas plus difficile que le chemin de fer du Righi. — On ne parle plus autant de- reconstruire le théâtre des Célestius. A s'enquérir. — Le tunnel des Alpes fonctionne avec un plein succès A bientôt la fête d'inauguration. — Le 27 août, est décédé, à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, il. Alphonse Hodieu, au moment où il sortait de l'église. Avocat, ancien notaire, ancien conseiller municipal de la ville do Lyon, d'un sens droit, d'une haute moralité. M. Hodieu connaissait parfaitement les besoins et les desiderata de la ville. Il aimait à écrire sur les affaires de la cité et a été longtemps, à ce point de vue, colla- borateur du Courrier de Lyon. Il avait publié, en 1866, un ouvrage de compilation, précis , cons- ciencieux et bon à consulter: Essais de nomenclatures lyonnaises mu- nicipales et autres, de 1800 à 1863, suivis de divers opuscules sur des questions lyonnaises. Lyon, Mougin-Rusand , 1866. in-8, 195 pp. Aucune question d'intérêt public ne se soulevait dans la ville sans être étudiée par lui avec soin et résolue avec prudence, intelligence et loyauté. — Une députation de la Faculté de médecine de Montpellier a supplié M. le ministre de ne pas établir à Lyon la Faculté de Stras- bourg, « Lyon étant malsain hygiéniqaement, politiquement et mora- lement. »—Politiquement, il n'y a que les faubourgs, hygiéniquement et moralement, c'est une calomnie. Montpellier peut se rassurera cet égard. — Malgré certaines excitations furibondes, nous n'avons encore eu, Dieu merci, qu'un essai de pétrole, dans la nuit du 30 au 31 août, au n°30, quai Jayr. Cet essai n'a pas réussi. — « On reconnaît un Français à sa bravoure et à son ignorance en géographie», écrivait Gœtne au commencement de ce siècle. Il en est encore de même aujourd'hui, et peut-être l'ignorance s'est-elle étendue à autre chose qu'à la géographie. L'autre jour, un couple cossu et bien mis examinait les magnifiques spécimens du musée de paléontologie : « Tout ça est du temps des Romains, • disait le mari < à sa femme. Nous pensâmes qu'il avait plus étudié à la brasserie Georges qu'à l'école, même qu'à l'école des Frères. — Finissons gaiement. La troupe d'opéra fait en ce moment ses dé- buts. Malgré de sinistres prévisions et le sans dot si grave à notre époque, l'opéra sera joué cet hiver, et bien joué. Plusieurs étoiles se révèlent à la satisfaction du public. La troupe de drame et vaudeville alterne au Grand-Théâtre et aux Variétés. A. V- Lyon, împ. d'Aïaà YiiN!iTtUNlEK,directeur-géranl.