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190 LA VALBONK. lant une grande crainte dans le but d'amener les Sévèriens à les poursuivre ; ceux-ci indignés par les escarmouches continuelles d'ennemis qui s'enfuyaient si vite, commen- cèrent à se ruer sur eux, pensant pouvoir traverser faci- lement la,plaine qui séparait les deux armées.Il s'en suivit un grand désastre : les premiers qui s'élancèrent tom- bèrent dans ces fosses à peine recouvertes, ainsi que ceux qui les suivaient; une partie de ces derniers, effrayée, re- cula et causa ie plus grand désordre dans cette masse confuse, qui se précipita dans de profondes vallées ; il se fit un grand carnage d'hommes et de chevaux entassés pêle-mêle dans ces fosses. P a r suite de cet affreux désor- dre, ceux qui étaient entre la vaiiee et les fosses furent tués par les flèches et les traits. M. Paul Saint-Olive place ces vallées profondes, sç yapayya du texte grec , aux alentours de Sathonay, sur l'empla- cement actuel du camp militaire ; mais cette assertion est erronée, puisque notre historien rapporte que ces fos- ses furent faites à l'aile droite de l'armée d'Albin, ad dextrum cornu. Il n'a fait que répéter l'hypothèse du docteur Ozanam (1), qui écrivait en 1826 que « l'on voit ipso:? ceper nt, rampum, qui inter utramque aciern médius erat, perçu ri posse rati. Scd aman -ai fossa? veni-sent, cladem gra- vissiniam .icceperunt; nam prtiti, fi'acti* subito iis rébus, quse fuerant in superficie posisœ, in f'oveas inddurt; qui proximi surit super iiiO* comiunt, deciduntque m foveas, caeteri dùm rctro- cedunî linioris causa, prop'er subitam conversionem et ipsi im- pcgupt •t novissiniam aginen cont'.rbant, idque adeô in vallem prof'undam comp-Ibi'it ; umiè :.«ril.er horum et eorum, qui in foveas incidesuut, uiagni caedes lacta est equorum virorumque inter se niix'orum. Pi'œttrea in hi.c tumuitu, qui inter vallem erniit et iossas. sa^ittis lelisque transfïxi coneidebant. (1) Annales hist. etsialist. du département du Rhône, t. iv.1826.