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L'ORATOIRE DE JOACIlllI DE MAYOL. 67 Le retable repose sur un petit gradin formant tiroir dans son épaisseur. Le temps et les hommes l'ont endommagé. Le& peintures qui le recouvraient ont disparu et laissent voir le bois à nu. Ce gradin porte, avec le retable, sur l'autel qui ser- vait de coffre et s'ouvrait par deux charnières en fer forgé. Ce dernier travail fait assez grossièrement. Le devant de l'autel était peint, mais, là encore, le temps a exercé tellement ses ravages, qu'il est impossible de saisir la pensée de l'artiste ; bien plus, vers le milieu, une large partie a totalement dis- paru. A droite et à gauche de l'autel, sont des inscriptions en latin devenues illisibles. Celle de droite n'offre que des lam- beaux de phrases ou de mots. Celle de gauche, un peu moins détériorée, surmonte une inscription en français, qu'on peut lire facilement. Nous la reproduisons textuellement : CEST ORATOIRE A ESTE PEINT POUR MESSIRE JOACHIM DE MAYOL, PRIEUR ET SEIGNEUR DE VINDELLE. Par moy (le nom du peintre est illisible) l'an 1659. Le retable est mieux conservé; il est remarquable par les peintures héraldiques qui le décorent et surtout par un por- trait de saint Mayol issu, en 906, de la famille du prieur. On comprend l'importance de cette peinture pour la famille dont il est en quelque sorte le talisman. Ce retable est fermé par deux volets reposant sur le gra- din. Les charnières qui les supportent sont simples et du même travail que les charnières de l'autel. Le volet de droite représente, à l'extérieur, une draperie peinte en rouge avec des franges jaunes ; le jaune est censé ici représenter de l'or. Une autre draperie pareille couvre le volet de gauche. Toutes deux se rejoignent vers le sommet et sont rattachées par un ornement dont le temps a effacé la forme et la cou- leur. Ces étoffes sont tenues relevées par des glands jaunes,