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3ii8                  ÉTUDE HISTORIQUE

    Mais Antoine de Bron ne se mit guère en peine de réa-
liser les promesses qu'il avait pu faire à Chevrières. Le
Consulat en fut vivement irrité, comme nous le voyons
dans les instructions données, le 18 avril suivant, aux
éehevins Prost et Charbonnier, qui étaient envoyés à
l'armée du marquis deSaint-Soriin. Il leur était ordonné,
en .effet, pour punir le seigneur de la Liogue de son man-
que de fojj et de parole, de tenir la main à ce que sa
maison fût minée, afin de lui ôter sa retraite en ce
gouvernement et de le renvoyer en Vivarais (1).
    Antoine de Bron paraît aussi avoir exercé une grande
influence sur l'esprit des populations des environs de
Riverie, et surtout des habitants de Mornant. Nous
voyons, en effet, dans une lettre adressée, au mois d'août
 1590, par le capitaine Barjac, au Consulat, que ce chef
 ligueur craignait que les habitants de Mornant, qui
 avaient été sommés de payer une contribution de guerre
 par les royalistes viennois, lors de l'occupation de Riverie,
 ne se laissassent entraîner par attachement pour le
 seigneur de la Liègue (2).
    Tout cela n'empêcha pas néanmoins le Consulat de
 renouer plus tard des relations avec Antoine de Brou.
 Au mois de septembre 1593, le duc de Nemours, dont
 l'ambition était devenue suspecte aux Lyonnais, venait
  d'être renfermé à Pierre-Scise, et son frère, le marquis
  de Saint-Sorlin, irrité de cette mesure violente, avait
  tourné ses armes contre le Consulat et ravageait toute la
  province. Menacés à la fois par d'Ornano et Saint-Sorlin,
 les ligueurs lyonnais s'adressèrent aux principaux re-


   (1) Archives de la ville de Lyon, BB, 123. f° 106. — Péricaud.
 'Noies et documents, année 1500.
   (2) Les al'rfe. p. i8o,