Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
318              LE MAJOR GÉNÉRAL MARTIN.

dire, d'une affection si réelle pour le pays où il était né.
   Le livre de M. Malleson nous est aussi revenu en mé-
moire, et le soin pris par l'auteur de renommées fran-
çaises également attaquées nous a donné l'envie de re-
chercher sur quelles bases reposaient les dires des
premiers biographes de l'illustre Lyonnais.
   Nous allons essayer de dire ce que nous savons de la
vie du major général Claude Martin; nous nous félicite-
rions que nos recherches servissent à détruire des opi-
nions erronées sur le caractère d'un homme dont le nom
est encore vénéré dans l'Inde, et dont rien ne vient dé-
montrer qu'il ait, à aucune phase de son étonnante carrière,
démérité de la France, sa patrie.
   Dupleix, malgré tout son génie et son patriotique désir
de créer pour la France, dans les Indes, l'empire qu'y
possèdent aujourd'hui les Anglais, avait en vain accompli
des prodiges ; avec le fatal gouvernement de la mère-
patrie, l'heure de la décadence avait partout sonné pour
la France. Le rappel de l'illustre gouverneur, en 1753, fut
bientôt suivi d'une paix honteuse qui annihilait pour
toujours la puissance des Français sur le continent indien,
car plus tard la malheureuse expédition de Lally, qui
devait être dans ces contrées le dernier épisode de nos
tentatives de conquête, fut loin d'avoir le caractère de
grandeur qui avait signalé les entreprises de Dupleix et
 de Bussy.
   Dans le cours de l'année 1752, qui précéda celle du rap-
pel de Dupleix, acte si irréparablement funeste aux in-
térêts français, arrivait à Pondichéry, comme simple
 engagé volontaire, un jeune Lyonnais du nom de Claude
 Martin, celui-là même auquel étaient réservées dans la
 suite de si brillantes destinées. Claude Martin, que ses
biographes font partir, les uns en 1756 avec Lally, les