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292                    ÉTUDE HISTORIQUE

serve leur orme séculaire jusqu'à nos jours. Celui de Ri-
verie était superbe; il mesurait 6 mètres 50 centimè-
tres de circonférence. Malheureusement, la construction
d'une halle, démolie aujourd'hui, entraîna sa destruc-
tion, au commencement de ce siècle. Mais l'un des til-
leuls de la terrasse du château remonte bien au règne de
Henri IV.
   Il ne fallait rien moins qu'un gouvernement aussi sage,
pour faire oublier aux populations rurales les maux
sans nombre qu'elles avaient subis pendant les guerres
de religion. Pour échapper aux vexations des gens de
guerre, les habitants des campagnes n'avaient souvent
d'autres ressources que d'abandonner leurs chaumières
pour se réfugier dans les bois. Vainement, pour prévenir
une famine, les chefs des deux partis consentaient-ils des
trêves dites des laboureurs; ces armistices n'étaient pas
toujours respectés, et le pillage venait trop souvent dis-
perser les valeurs amassées avec peine pendant quelques
mois de pacification. Jamais la misère n'avait été plus
grande dans nos campagnes, et c'est sans doute à cette
cause qu'il faut attribuer le souvenir toujours vivace,
quoique confus, que gardent de cette époque malheureuse
nos populations rurales. La Révolution de 1789 aura
seule le privilège de se graver aussi profondément dans
leur mémoire.
   Dans son testament, qui porte la date du 16 avril 1601,
Antoine Camus élut sa sépulture à Saint-Paul, dans la
chapelle qu'il avait acquise du sieur du Peyrat (1). C'est
là qu'il fut inhumé avec grande pompe, le 23 août 1603.
Le Consulat assista à ses obsèques, ainsi que les hôpi-
taux, auxquels il avait fait des legs importants. Déjà,

 (1) Arch. de la Cour d'appel. Insinuations, vol. 122.