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                          POÉSIK.

  Laissons ces grands guerriers, et, devers Uriagc,
Allons chercher des bois le pacifique ombrage.
Puis, nous pourrons monter vers Champrousse ou Prémol,
Et du condor alpin suivre presque le vol.
De toutes parts ici, les belles promenades
Ceignent notre Uriage, en charmantes Cyelades.


   Le géologue, armé de son savant marteau,
Peut explorer, par là, nos rocs au blanc manteau ;
Ici, le botaniste a de larges cueillettes,
Et sa boîte s'emplit de nos fraîches fleurettes
Le philologue aura l'Espagnol et l'Anglais ;
L'Italien parfois ; le Prussien    jamais, ! ! !


   Troubadours, ménestrels, poètes du bel âge,
Venez tous ! accourez ! peuplez notre Uriage I
Vous trouverez ici beaux sujets de chansons,
Et, de vos luths aimés, l'air gardera les sons.
Venez tous, vous aussi, reporters et critiques ;
Taillez-vous, fine plume, et faites vos chroniques.
Si vous ne souffrez pas, tant mieux ! -r— Dans notre val,
Vous vous promène:ez sur l'àne ou le cheval.
Vous serez accueillis par nos bonnes Naïades,
Et reçus, comme rois, au palais des Dryades.
Nos soirs ont fraîche brise, et nos jours, chauds soleils ;
Dans nos bois, les oiseaux chantent les doux réveils.
Nos vergers ont des fruits; — nos prés ont des fleurettes;
Nos coteaux sont peuplés de blanches maisonnettes. —


  Quant à vous qui souffrez, Uriage a, pour vous,
Soulagement, au moins, — puis plaisirs purs et doux.

   Aux Allemands, laissez les Thermes d'Allemagne;
Ils ont fait, parmi nous, la célèbre campagne