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HUGO I-:T VAQUKiur.. 177
Abords d'un autre monde où le nôtre finit!
Vieux torrents qui sifflez dans vos tuyaux de pierre,
Vieux lichens C[ui des troncs comme un lustre pendez :
Vieux lézards des rochers qui, pensifs, entendez
Les bruits d'eau, voix de Dieu, qui tombent de la cime ;
Vieux glaciers qui là -haut reluisez au soleil
Comme sur les gradins luit le flambeau vermeil !...
Vous formez un grand temple où mon esprit s'abîme
Et sent de l'infini l'extatique sommeil.
Victor HUGO.
Puis, l'abbé Dauphin, reprenant pour moi et termi-
nant à la suite, d'une petite écriture cursive :
Dans ce temple, ô poète, ô sublime grand-prêtre,
Près de toi, moi chétif, à quel titre paraître ?
Tu l'exiges!... Eh bien, je réclame l'honneur
D'agiter l'encensoir comme un enfant de chœur.
Auguste VAQUERIK.
L'œuvre ainsi accomplie, nous sautâmes prestement
en selle et, sans discontinuer de rire, nous hâtâmes plus
encore notre retour à Bagnères-de-Luchon, crainte d'ê-
tre surpris, dévisagés, ou par trop recherchés comme les
deux grands hommes dont nous venions de jouer tout à la
fois le rôle, le talent et la renommée :
Depuis lors, les jours, les mois, les ans ont, Ã la file,
gravement galoppé derrière nous,et cette rieuse matinée..
A peine nous souvenions-nous hier de notre équipée d'au-
trefois. Mais, aujourd'huijereviens des Pyrénées,où avec
ma chère femme, ayant renouvelé à vingt ans, de distance,
la charmante promenade de la vallée du Lys et l'admira-
ble contemplation des cascades du CÅ“ur et & Enfer ,ioxii~
à -coup en déjeunant je me sais rappelé le registre de l'au-
berge du Torrent; vite et en vain feuilleté, j ' y ai cherché
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