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                  SUR LE CANTON DE MORNANT.                       29
documents du temps nous apprennent aussi que Riverie
était, à cette époque , la résidence de plus d'une noble
famille chevaleresque. Ainsi en était-il notamment des
Lavieu, des Arric et des Arod. Ces derniers, dont Riverie
était le berceau (1), exercèrent, pendant plusieurs géné-
rations, les fonctions de baillis de la seigneurie. Mais
dès le commencement du xm* siècle nous les voyons déjà
établis dans la contrée. Un acte de 1202, scellé du sceau
de l'archevêque Renaud/ nous apprend que Guillaume
Arod oblige en faveur du chapitre de Lyon tout ce qu'il
possédait à Saint-Didier, moyennant 10 livres. La même
année, nous voyons aussi Roland de Veauche (de Velche),
céder au chapitre de Saint-Paul, sa part des dîmes de
Riverie, en retour de la somme de 7 livres (2).
   Le traité de 1173, cité plus haut, nous apprend, ainsi
que beaucoup d'autres documents, qu'au moyen âge la
circonscription de la seigneurie de Riverie portait le nom
de mandement, dénomination généralement adoptée dans
le Forez et le Vivarais. Quant au titre de baronnie, il est
bien plus moderne et nous ne le voyons pas appliqué à la
terre de Riverie avant le milieu du xive siècle (3).

   V. LA FAMILLE DE ROUSSILLON. — Peu de familles
chevaleresques de nos contrées pouvaient prétendre à une
origine plus ancienne que les seigneurs de Roussillon.
Mais, entraînés par la similitude de nom, nos vieux his-
toriens ont voulu ajouter encore à leur illustration, en rat-
tachant les Roussillon du Viennois à Gérard de Rous-
sillon, le fameux paladin des romans de chevalerie, et à
son fils, aussi nommé Gérard , lieutenant de l'empereur

  (1) Mémoire de l'intendant d'Herbigny.
  (2) Inventaire des litres de Saint-Paul, f 62.
  (3) Chaverondier. Inventaire des titres du comté de Forez, n° 827.