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                     MATTHIEU DE VAUZELLES.                     509

 seurs, avait attaché la noblesse à leur exercice. Matthieu
 de Vauzelles fut nommé échevin de Lyon en 1524 (11),
 et il figure sur les listes consulaires au premier rang,
 parce que ceux des échevins qui étaient gradués, soit en
 droit, soit en médecine, avaient la préséance sur ceux qui
 ne l'étaient pas (12).
   La seconde année de l'exercice de Matthieu de Vau-
zelles fut marquée par un événement bien funeste pour
la France et qui nécessita, de la part des échevins, un
redoublement de vigilance et d'importantes mesures.
François I er , en partant pour l'Italie, avait établi à Lyon
son quartier général : la reine-mère, chargée d'adminis-
trer le royaume en son absence, s'était installée à Saint-
Just-sur-Lyon, avec le chancelier Duprat. Le 28 février
1525, vers minuit, deux gentilshommes, venus en grande
hâte de l'armée, apportèrent la nouvelle de l'effroyable
défaite essuyée par les Français devant Pavie, le 24 du
même mois, et de la capture du roi par les Espagnols.
Le souvenir de cette désastreuse journée, après laquelle
François I er écrivit à sa mère ce mot célèbre : « De tou-
tes choses ne m'est demouré que l'honneur et la vie, qui
est sauve, » fut consigné sur le registre des actes con-
sulaires, à la manière antique, par ce vers latin :
             Hsec fuit atra dies nigro scalpenda lapillo.

   Une invasion et le démembrement de la France paru-
rent devoir être les conséquences presque immédiates du
triomphe de Charles-Quint. Assemblés de grand matin,
les échevins délibérèrent sur ce qu'il convenait de faire

   (11) V. les listes consulaires, notamment dans Ménestrier, Éloge
historique de la ville de Lyon (Lyon, Coral, 1669, in-4", 3» part.,
p. 49.)
   (12) Cl. de Rubys, Histoire de Lyon, liv. IV, eh. 1 e r .