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444           LE PAGE BU BARON DES ADRETS.

hospitalière ! quel joie de regarder comme passés tous
les dangers qui ont menacé la vie ou la liberté. Mais les
deux voyageuses s'arrêtèrent en frémissant. Un groupe
de cavaliers armés se dressait menaçant devant elles.
   Elles avaient été vues des sentinelles, et le comman-
dant étonné, craignant une attaque ou un piège, avait
envoyé en reconnaissance des éclaireurs qui les cer-
naient.
   Bien vite remise, Louise jeta un rapide coup d'œil
autour d'elle. C'étaient partout les armes et les couleurs
delà Savoie, elle était bien sauvée; elle piqua vers le
chef, se découvrit et se nomma.
   — Deux femmes catholiques et persécutées,, dit-elle,
se mettent sous la sauvegarde de la Savoie : Marianne
de Varenne, d'une famille du Beaujolais, et moi Louise
Labé.
   A ce nom célèbre, à la vue de ces jeunes femmes vail-
lantes, les cavaliers de la Savoie soutinrent leur réputa-
tion de courtoisie et d'urbanité.
   Louise et Marianne furent conduites au gouverneur
qui les reçut comme ses enfants, leur promit protection,
aide et secours, les logea auprès de lui et ordonna qu'on
les traitât suivant leur rang, leur mérite et leur condi-
tion.
                                    Antonin THIVEL.


      (A continuer).