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                       LES FEUILLANS DE LYON.                           389

construite par le banquier Tolosan, et l'extraction de la susdite
roche devait nécessairement améliorer le quartier, dont les Feuil-
lans possédaient la plus grande partie.
   Nous venons de voir qu'en 1637, l'église était déjà cons-
truite (1) on en construction et, en 1642, son achèvement avait
eu lieu, puisque ce fut dans son intérieur que l'on transporta les
corps de Cinq-Mars et de Thou après leur supplice. Clapasson,
(Description de Lyon, 1741), dit que messieurs de Thou etSaint-
Marc (sic) furent ensevelis dans la chapelle sous le vocable de
saint Irénée, à côté du grand-autel. Une relation écrite par un
témoin de la mort des deux malheureux amis, s'exprime ainsi :
« Ils furent portés aux Feuillans où M. de Cinq-Mars fut en-
« terré devant le maître-autel. M. de Thou a été embaumé et
« mis dans un cercueil de plomb pour être transporté dans sa
« sépulture (2). »
   Je ne ferai pas l'histoire de ces deux célèbres personnages, car
cet épisode conduirait trop loin et je renverrai aux auteurs qui
ont écrit sur le xvn* siècle et se sont longuement occupés des d eux
victimes de la haine du cardinal de Richelieu. Dans l'inventaire
manuscrit des actes des Feuillans, il est fait mention à la date
du 8 juillet 1 669, « d'un contrat de fondation d'une messe basse
« tous les jours, à perpétuité, pour M. de Saint-Mars (sic), dont
« le duc de Mazzarin est obligé de payer 300 livres de rente
« annuelle ou de donner 6,000 livres. »
   En 1647, le quai Saint-Clair n'existait pas et les bords du
Rhône, dans cette localité , se nommaient quai des Feuillans.
Le Consulat, en cette même année, fit l'acquisition d'une maison
et d'un jardin situés sur le quai des Feuillans , dont une partie
fut destinée à la butte des arquebusiers de la ville (â). Dix ans

   (1) Cette église est figurée sur le plan de Simon Maupin de 1625.
  (2) Cette pièce excessivement dramatique peut se lire dans le 2 e volume
des Nouvelles archives historiques et stat. du Rhône, 1832, et dans la Revue
du Lyonnais, où elle a été publiée par M. Rolle, qui l'a fait précéder de
quelques réflexions, 3 e série, vi, PP. 47 et 97.
  (3) Notice sur les arquebusiers. Rolle, Revut du Lyonnais, 2" série, T.
20, p . 473.