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                      IES BEAUX-ARTS A LYON.                       369

 Maupin ira expressément en la ville de Paris le plus dili-
 gemment qu'il pourra, pour avecq les dits architectes
 consulter les dits plans et desseing ; parce que , en-
 voyant d'ici audit Paris les dits plans sans que quelqu'un
 qui les entende soit présent, on ne pourroit répartir aux
 objections que les dits architectes pourroient faire sur
 iceux. »
   L'architecte Simon Maupin, à qui ce grand travail est
 confié, était déjà connu du consulat : il a, en 1625, exécuté
la carte de Lyon qui porte sa signature ; nommé en 1637
voyer de la commune (1), il a été chargé de détruire par
la mine les rochers qui obstruent le chemin conduisant
près l'église des Feuillants (2) ; il a travaillé, en -1639, à
l'établissement des digues qui doivent maîtriser le Rhône
et préserver le faubourg de la Guillotière, et dans les devis
des travaux, devis qui lui sont payés 150 livres (3), il
prend le titre d'ingénieur de Sa Majesté (4) ; c'est à lui,
en 1643, que sont demandésles plans et dessins pour l'érec-
tion de deux statues de la Sainte-Vierge, l'une sur la place
du Change, l'autre sur une des piles du pont de la
Saône (5) ; en 1644 il agrandit et décore la chapelle Saint-

    (1) En concurrence de Néry de Quibly, titulaire de cet emploi,
mais qui, étant fort âgé et infirme, ne pouvait plus continuer seul
l'exercice de ses fonctions. Archives de Lyon BB, 191.
    (2) BB, 191. Archives de Lyon.
    (3) BB, 194.
    (4) BB, 193. Ces travaux d'endiguement avaient été concertés entre
Simon Maupin et un ingénieur hollandais nommé Willenghem qui
passait pour fort expert dans la construction des digues. Le consulat
fit présent de 500 livres tournois à cet ingénieur étranger pour le re-
mercier de son habile direction.
   (5) BB, 197. On voit peu après mentionné l'achat des deux blocs
de marbre à Gènes pour ces statues qui furent fconfiées au ciseau de
Martin Hendreey.