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CHRONIQUE LOCALE On lit dans la Semaine catholique de Lyon : « Pie IX a voulu recevoir, un de ces derniers jours, les évêques missionnaires et les Orientaux .. Voici quelques-unes des paroles du Saint-Père : < J'aime les rites orientaux et je veux qu'ils soient conservés intacts. La c variété des rites est un des grands ornements et l'une des gloires de l'unité de l'Eglise catholique. J'aime tous mes fils sans distinction de nation, de tangue ou de rite. » — On lit dans l'Ecfto de Fourvière à propos des exposants lyonnais à Kome : « Voici quelques nouveaux détails sur la visite que le Saint-Père a laite, le 24 mars, à l'Exposition. Ils intéresseront vivement nos lecteurs lyon- nais. Pendant les trois heures qu'a duré cette visite, le Pape n'a paru éprouver aucune fatigue ; à peine s'est-il reposé deux ou trois fois. Sa Sainteté a d'abord parcouru les quatre galeries du cloître où se trou- vent presque toutes les œuvres en sculpture et en peinture : arrivé devant le beau fac-similé en fonte de la Vierge de Fourvière, exposé par la mai- son Villard et Tournier de notre ville, Elle s'est arrêtée pour contempler avec une satisfaction visible cette œuvre remarquable, la plus importante de ce genre qui fût à l'Exposition. Après avoir parcouru le cloître, le Saint-Père est entré dans la galerie circulaire ; il a d'abord visité la section italienne, puis la section parisienne et, en dernier lieu, la section lyonnaise ; aussi pouvait-on craindre que la fatigue ne lui fît abréger la revue des produits de notre ville. 11 n'en a rien été ; Sa Sainteté a voulu tout voir. Comme on le sait, la magnifique vitrine d'orfèvrerie de M. Armand-Caillat a provoqué son admiration, et c'était justice, car cette vitrine est sans rivale à l'Exposition. En face de M. Armand-Caillat se trouve un autel en pierre et orfèvre- rie, création de M. Bossan, exposé par la maison Tissot. En l'apercevant, le Saint-Père s'est écrié : Voilà un autel qui rappelle l'art antique. On ne pouvait trouver une appréciation plus juste de cette œuvre remarquable. A droite et à gauche de cet autel, les bas-reliefs et le groupe du Rosaire en terre cuite, exposés par M. Fabisch, l'ont vivement intéressé. Il a loué, dans ces compositions, le caractère éminemment pieux et chrétien qui les distingue. En particulier, les bas-reliefs qui représentent la crèche et Jésus