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262                       CHRONIQUE LOCALE
seule nommé et jamais la vois intime de sa conscience n'avait eu à
lui reprocher les moyens par lesquels il s'était élevé.
   — Puis voici encore une de nos grandes figures historiques qui
disparait ; deuil profond pour la France.
   M. le comte de Montalembert est mort le 13 mars, à Paris. Il était
depuis quelques jours en proie à de vives souffrances ; celles du corps
n'étaient pas les plus cruelles : cette grande âme se sentait envahie
par une angoise qui a inspiré à son courage et à sa foi une lettre dou-
loureuse.
   Le dernier acte de sa vie, dit un journal, a été la lettre qu'il vient de
publier relativement aux doctrines ultramontaines qui semblent de-
voir l'emporter dans le concile.
   M. le vicomte de Meaux, son gendre, a immédiatement quitté Mont-
brison pour se rendre à Paris.
   Si on regrette l'écrivain et l'orateur, on doit plus encore regretter
le grand caractère, les caractères étant aujourd'hui beaucoup plus ra-
res que les talents.
  — M. Auguste de Pommerol, ancien conseillera la Cour royale, ad-
ministrateur des hospices depuis 22 ans, a été nommé officier de la Lé-
gion d'honneur.
    — L'estime étant le plus grand des biens, la Reoue est heureuse
 d'annoacer une brochure qui est une réhabilitation. Que de mauvais
 bruits n'avaient pas couru sur la manière dont le major Martin avait
acquis sa fortune dans les Indes ! Les accusations étaient si vives et si
précises, qu'un parti bruyant avait empêché d'ériger publiquement à
Lyon une statue à ce bienfaiteur de la cité. Les écrivains anglais ont
 été les premiers à venger la mémoire des Français outragés par leurs
compatriotes. « C'est ainsi, dit un écrivain, que M. Cartwrigt publiait
 il y a quelques années, dans une Kevue trimestrielle de Londres, la
 meilleure des biographies qui aient été écrites de l'illustre et calomnié
Dupleix. » Aujourd'hui, c'est un Lyonnais qui a les honneurs de la
scène. M. Octave Sachot a publié dans la Revue Britannique de
février 1870, et ensuite, dans une brochure tirée à petit nombre, un
 travail intitulé : Les Français dans l'Inde. Le Major général Claude
 Martin (de Lyon). Tôt ou tard la justice se fait ; tôt ou tard la pos-
térité réhabilite. Le Major Claude Martin est sorti net et pur de l'é-
preuve ; le dépouillement des papiers et des titres originaux com-
pulsés aux Indes n'a laissé aucui! doule sur son honorabilité et son