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176                  LES BEAUX-ARTS A LYON.

des œuvres de Perréal comme miniaturiste qu'aucune
de ses peintures à l'huile n'est connue : tous les tableaux
représentant les batailles, les sièges, les hauts faits d'ar-
mes qui signalèrent les expéditions de Louis XII en Ita-
lie ont disparu (1). Les portraits ont eu le même sort ; et
cependant on en cite plusieurs, entre autres ceux qu'il
avait faits de Philibert Le Beau, de Marguerite de Bour-
bon et de Marguerite d'Autriche, et qui devaient servir
aux sculpteurs pour les statues du duc et des princesses.
    Ses nombreux travaux si variés et ses fréquents voyages
 en Italie avaient acquis à Perréal une réputation sérieuse
dans le monde des arts. Il avait suivi Charles VIII en 1494,
Louis XII en 1500-1509 et 1512, François 1er en 1515, et
 s'était mis en [relation avec les artistes italiens ; on parle
 même d'une liaison d'amitié entre Léonard de Vinci et lui.
L'Italie eut donc toujours pour notre artiste un attrait tout
 particulier ; aussi ne nous étonnons pas de le voir y sé-
journer pendant les dernières années de sa vie (2).
    Et d'abord précisons quelques dates. Les biographies
 de Perréal ont trouvé son nom mentionné soit à Lyon soit
 à Paris dansles années 1483,1490,1495,1496,1499,1500,

   (1) Voir Renaissance des arts, I, p. 185. Pendant l'expédition
de 1509, Perréal avait travaillé avec tant d'ardeur qu'il était tombé
malade et' qu'il avait fallu tout le talent du célèbre médecin Sympho-
rien Champier pour le tirer « des mâchoires de la mort esquelles il
s'estoit engouffré par trop grand labeur, abstinence et vigilance. »
   (2) En affirmant ce séjour en Italie nous osons beaucoup ; les érudits
critiques qui ont parlé de Perréal ne signalent en effet aucune trace de
son existence entre 1524 et 1529, et cependant il n'est pas probable que
les textes dont nous allons nous servir leur aient échappé. Serait-ce
donc que la supposition de ce séjour ne leur ait pas paru soutenable ?
Quoi qu'il en soit, nous n'avons aucune prétention à l'érudition et ne
craignons pas de nous compromettre. Puisse le jalon que nous es-
sayons de placer devenir utile pour arriver à la vérité !