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ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS. 147 Ainsi qu'on voit les aveltes (Saint François-de-Sales.) Bômi, patois; pour vomir, VOMITARE ; govarno, gouverner; italien gubernare. B, se change aussi quelquefois en g, segrolà , secouer ; italien sebrolare ; avorta, pour ABORIERE, avorter. C, a tantôt le son de l's, tantôt celui du k du ch ou du tch ; vice, vicaire, vicio, vicairo. Cicero ; que les Italiens prononcent tchitchero, et que les Romains prononçaient à la grecque, kikéro. CAPELLUM, chapeau, avec l'accent dur du k, capello (en florentin k'hapello). Carita, du grec Karilè , c'harilè a fait charilo, charité . Du mot caro , prononcé à la gauloise Zéro, on a fait tchero et cher. Karl, Karlo a fait tchiarlo, Chariot et Charles. Kimbêri, (Kim- ris) Tchimbri et Cimbres (1). D, affecte dans certaines localités le son de dj, Saint- Didier, san Dedji. Je l'ai dit, j'ou ai djit F, prend souvent la place du v, et réciproquement : une fois, ina vaï. Quelquefois celle de l's, sarcina (prononcez sartchina); patois, fardgina; ou duv, navrer; de l'italien nafrare; en patois nà fra, blessure. G, est tantôt j , dj, tch et ch ou k : Gall, Galli, Kell ou KeltCB; greppia, en italien, la crèche; patois la crépi. On le trouve également confondu avec le voulevv: Guillaume, Wilhem; Guy ou With. Girare, tourner; en patois, viri; vieux français virer, un virement. G remplace souvent encore le qu, le ch des Italiens, segre pour SEQUERE •, SEQUI; un segrel, pour secret et, réciproquement; giflé, pour schia- ffare, souffleter. (I) Le ch, teh, est de formation moderne ; il se prononçait antérieu- rement k, quant nos oons (eniendons) la cloke (pourcloche) déprime reten- tir (manuscrit de la Passion du X e siècle). Broke pour broche, grandes brokes de fier, un fèvre (lisent faire (ibid). On a dit d'abord h can, fo tchin, lo chin; puis le chien ', lo cat, lo tchal ; le chanvre, en latin CANA- BIS; italien canebbo, roman chanévo ; et maint autre exemple qu'il me se- rait facile de citer.