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54                    JEHAN PERRÉAL.

le volume des mémoires lus à la Sorbonne en 1867, in-8°,
Paris, 1868.)
    Je me suis demandé si le doute était possible sur l'i-
dentité du personnage.
    Jehan Perréal, dit Jehan de Paris, le peintre lyonnais,
est-il le même artiste que le maître-verrier d'Orléans,
 cité par M. Grandmaison ?
    Laissons M. l'archiviste exprimer son opinion person-
 nelle :
    « Je ne pense pas, dit-il, que Jehan de Paris puisse
 « être un autre personnage que Jehan Perréal. — Notre
 « document est antérieur, il est vrai, de plusieurs années
 « au plus ancien que l'on connaisse sur cet artiste, et il
 « apparaît comme verrier et non comme peintre; mais
 « les comptes de la ville de Lyon, de 1489, et l'ordon-
 « nance de Charles VIII, de 1496, nous montrent dans
 « Jehan Perréal un homme expert dans son art, et par
 « conséquent déjà avancé dans sa vie. — Cette ordon-
 « nance est rendue en faveur des peintres, tailleurs d'i-
 « maiges et voieriers, et l'on sait que les professions de
 « peintre et de verrier étaient souvent exercées par une
 « même personne. »
   A cette opinion très-fondée, j'ajouterai les considéra-
tions suivantes :
   La présence du père de Jehan Perréal à la cour de
Louis X I , résidant ordinairement au palais du Plessis-
les-Tours, comme peintre et valet de chambre, n'explique-
t-elle pas comment son fils était devenu disciple de Y école
de Tours, où, après s'être perfectionné dans l'art de la
peinture, il se fit recevoir maître verrier ? Et n'est-ce pas
à cette même fréquentation de l'école renommée de Tours
qu'il faut attribuer la recommandation expresse faite par
Jehan Perréal, d'employer le chef de cette école, le célèbre