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38            FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE.

percé d'une rosace et de deux fenêtres. On distingue
aussi parfaitement dans ce mur, formant pignon, la cor-
niche en arcatures qui en décorait le rampant. A une
époque postérieure on appliqua au flanc sud de cette nef la
chapelle de la sainte Vierge, qui est actuellement la der-
nière à droite en entrant dans l'église sauf que son vocable
a été changé. Cette chapelle était comme une petite église;
son abside circulaire, orientée comme celle de l'église
principale et qui existe encore, avec son petit clocheton à
l'opposite sont fort bien indiqués dans leplan du xyie siè-
cle. S'appuyant contre son mur méridional, est un gi-
gantesque contrefort qui ne s'explique guère à moins que
ce ne soit un escalier jeté sur une arcade. Cette première
chapelle fut accompagnée plus tard de cinq autres, deux à
droite et trois à gauche, savoir : du Saint-Sauveur, de
 Saint-André, de Sainte-Agnès et de Sainte-Catherine, les-
quelles formèrent plus tard une façon de basses nefs par
 la démolition des murs qui les séparaient.
    Le chœur des religieuses paraît avoir existé de toute
 antiquité au-dessus des premières travées en partant du
 clocher, et cette disposition fut maintenue lors delà recons
 truction du monastère. Le grand escalier même a été éta-
 bli où il se trouve à présent, ce qui paraît bizarre au
 premier abord, afin que du premier palier de la rampe on
 put arriver de plain-pied à cette tribune par un passage
 voûté, jeté sur la cour, lequel existe encore intégrale-
 ment quoique transformé en habitation particulière (1).
    Cette disposition, qui était excessivement heureuse au
 point de vue du service intérieur de l'abbaye, avait néan-
 moins le grave inconvénient d'obstruer l'église que la
 population croissante du quartier fréquentait beaucoup,
 surtout en raison de l'insuffisance de la chapelle Saint-
     (1) Il sert actuellement de cabinet à l'étude du feu notaire Vachon.