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28 FAURE. VAUGELAS. Le 20 janvier 1588, noble et spectable Antoine Favre, conseiller de Son Altesse le duc de Savoie et sénateur au Sénat de Savoie, fut député pour installer, en la charge de juge-mage de Bresse, Jean Ribod. Ces fonctions de juge-mage ou lieutenant au bail- liage de Bresse « étoient de très-grande considéra- tion ; car, outre qu'elles étoient ordinairement remplies de personnages de grande érudition, c'est qu'elles exemptoient de ^toutes tailles et charges, ce qui est cause qu'elles ont fait fondement de noblesse de beau- coup de familles de la province... (1). » M. Philibert Le Duc, dans ses Papiers curieux d'une famille de Bresse (2), rapporte le volumineux inven- taire qui fut dressé par le châtelain de Bourg, le 31 mai 1588, après la mort de Jean Ribod, juge-mage de Bresse, dont les Lettres sont rapportées ainsi qu'il suit : « Item les lettres d'institution d'estat de juge-maje de Bresse concédées par Son Altesse au dict feu sieur Ribod, données à Turin, le premier décembre mil huit centz huictante-sept, signées CHARLES EMMANUEL et plus bas, La Creste Carrorio, scellées en cire rouge à eue (3) pendant, avec l'institution de ses gaiges de quattres centz soixante-huict livres (4) tous les ans données au dict lieu le mesme jour signées comme dessus et scellées en placard avec les arrestz d'inter- rinement] d'icelles au souverain Sénat de Savoye et (l}*'Guichenon, chap. xvn, De la Justice. (2) Brochure imprimée en 1862, à Nantua, Aug. Arène. (3);Queue. (4) M. Ph. Le Duc a calculé que ces 468 livres de gages consti- tuaient un revenu qui équivaudrait aujourd'hui à 1,975 fr. 74 c. — Loc. cit. p. 28.