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362                   LES BEAUX-ARTS A LYON.

vaux ont été plus fréquentes (1 ) ; les secours ont été libéra-
lement accordés à certaines industries qui confinent aux
arts (2) ; les entrées solennelles ont eu un luxe de mise en
scène qui alla crescendo (3).
    Quelle grosse affaire qu'une entrée solennelle de Roi !
L'amour-propre des conseillers se mettait en jeu : il fallait
  chaque fois faire plus beau et toujours faire du nouveau.
Le poète auquel devait être confié le libretto, les deux
peintres les plus renommés, les maîtres maçons et les
maîtres charpentiers jurés étaient convoqués à l'hôtel de
ville ; on discutait, on s'ingéniait à inventer, puis on arrê-
tait le programme dont l'exécution était confiée aux pein-
tres (4). C'était donc un brevet de haute capacité et un suc-
 cès de bon aloi que d'être chargé de la direction des inven-
 tions, ystoires, joyeusetez pour les entrées solennelles : nous
devrons en recueillir avec soin les témoignages dans les
 archives de Lyon. Malheureusement les œuvres exécutées
ont été éphémères, et les récits officiels qui seuls en con-
 servent le souvenir ne permettent pas d'en distinguer le


   (1) Nous aurons occasion d'en citer bon nombre en parlant de l'or-
fèvrerie,
   (2) En 1511, subvention de cent livres accordée à Matthieu de Carel
pour soutenir la fabrique des verres de cristallin qu'il avait établie à
Lyon. — Voir Archives de Lyon, BB. 28.
   (3) Le consulat fit faire des récits officiels des principales entrées
solennelles. Ils ont été recueillis et réunis dans un volume publié
en 1752, Relation des entrées solennelles dans la ville de Lyon de nos
rois, reines, princes, princesses, etc. — A la bibliothègue de la ville
sontdeux manuscrits, catalogués par M. Delandine sous les nos 846-847,
qui contiennent des récits plus détaillés de ces entrées solennelles.
   (4) En Italie Léonard de Vinci et Jules Romain sont cités pour leur
réussite dans la direction de semblables travaux ; à Paris c'est le Pri-
matice, qui, avec le Rosso, prépara la réception de Charles-Quint, lors
de sa visite à François I er ; etc.